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Gilbert Valentin (1928-2001)

 Les Archanges, atelier Vallauris


Peintre, sculpteur et céramiste à Vallauris dès les années 50.
Gilbert Valentin les archanges

Né à Nancy en septembre 1928, fils de ferronnier d’art, Gilbert Valentin apprend la technique du fer forgé et la sculpture du bois. 

En 1946 à Dieulefit, il s'initie à la poterie, puis il poursuit des études de céramique à l’Ecole de Fontcarade (Montpellier), animée par Emilie Decanis et à l’école de Vierzon. En 1949, il entre en tant qu’ingénieur technique à la manufacture de faïence de Lunéville

En 1950, il gagne Vallauris, la cité aux potiers, redevenue glorieuse depuis l’arrivée de Picasso, le peintre-potier chez MadouraAvec son épouse, Lilette Duport, qui s’est formée à la poterie chez Jean Austruy, ils ouvrent leur propre atelier nommé Les Archanges, au 30, avenue Pablo Picasso, à Vallauris.  


Une galerie d'art : peinture, méta-sculpture, céramique.
Dès 1962, en parallèle de la terre qui est la principale activité de l’atelier, il travaille la peinture et le fer en sculptures : ses méta-sculptures sont combinées de métal et de céramique. 
Son atelier transformé en galerie d’art expose ses créations picturales ( peintures, lithographie, tableaux et des plats figuratifs muraux), ses sculptures métalliques, de la céramique et du tissage.

Ami de Jean Cocteau, il réalise des cadrans solaires inspirés des dessins de ce dernier et de ceux de Henri Goetz et Ponce de Léon
Gilbert Valentin Les Archanges

Une œuvre céramique typique des années 50
Concernant son œuvre céramique, Gilbert Valentin privilégie le volume avec des formes organiques décentrées, et les contrastes de couleurs primaires brillantes avec une matière sombre (noir ou bleu foncé) granuleuse, granité voire sableuse. La technique utilisée est le tournage, le modelage et le coulage. 

Typique de l’esprit des années de 50, le bestiaire s’invite dans sa terre, le décor abstrait voire géométrique se mêle aux pièces zoomorphes. 

Le succès est au rendez-vous dans les expositions en France (citons sa participation active aux expositions de Nérolium et à la Biennale de Vallauris) et à l’international (en Algérie en 1953, Italie ( Milan 1955, Faenza 1958), Allemagne en 1956 (Stuttgart)), et auprès des collectionneurs de notre époque.


Texte © Christine Lavenu
Publiée 30/08/2024

Sources, pour voir et en savoir plus : 
Michel Faré, La céramique contemporaine - Compagnie des arts photomécaniques, Strasbourg, Paris 1953
Jean-Jacques Wattel, Bénédicte Wattel, «Mission céramique», Éditions Louvre Victoire, Paris, 2013
Staudenmeyer Pierre - La céramique française des années 50, Editions Norma, 2004. 
Come Rémy, Bartoletti Laurence, De Bruignac-La-Hougue, Forest Dominique, Gros Anne, Lacquemant Karine - Création en France, Arts Décoratifs 1945-1965, Gourcuff Gradenigo, 2009. 1897
Jean-Claude Martin, Marques et signatures de la céramique d’art de la Côte d’Azur, Sudarènes, 2009
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