Tel un sorcier, Eric Astoul maitrise les caprices du feu et du hasard.
" Au-delà d'une référence au passé, c'est la contemporanéité des pièces qui s'impose."
Né en 1954 à Casablanca, Eric Astoul
souhaite travailler la terre de ses mains. Après avoir effectué un stage à Ratilly chez les Pierlot, il suit de 1973 à 1976 une formation de tourneur à Castelnaudary, lieu qui a aussi formé auparavant Pierre Bayle.
Pour découvrir Saint Amand en Puisaye et la Borne, Eric travaille comme tourneur chez Pierre Digan.
En 1982, il décide de se fixer à la Borne pour travailler les grès nus. Divers voyages au Maroc, Japon, Mali, Togo, … enrichissent ses connaissances techniques de cuisson au bois.
Eric Astoul est à l’écoute de la terre : son travail est consacré à la recherche de l’aspect minéral lié aux forces du feu tout en accordant une importance particulière à la forme.
Il a construit son propre four de 7 mètres cubes, allongé couché dit ‘Anagama’ inspiré des traditions thaïlandaises.
La fréquence de cuisson au bois est d'une fournée par an.
A l'entrée du four, reposent quelques porcelaines, qui ne peuvent pas être au centre du four en raison des contraintes techniques de cuisson liées à la température.
En contact direct avec les braises, les céramiques adoptent des couleurs allant du rouge au gris et noir.
Cuissons feu de bois haute température (1350°) chez Eric Astoul et au Centre International de Céramique de La Borne, 18-22 octobre 2015
A droite :
le détail des variations de teintes d'une porcelaine cuite au feu de bois. (2020)
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Au fil du temps, le céramiste délaisse le tour pour réaliser des pièces sculpturales expressives de vie et de mémoires.
Robert Deblander
décrit le travail d'Eric Astoul dont les préoccupations « sont celles d’un créateur, d’un chercheur, d’un artiste qui, sur l’intangible base du médium terre à grès, ressent profondément le riche vocabulaire de l’argile, du feu et de la forme, a pour destin de dépasser l’objet utile, aussi merveilleux qu’il ait été, qu’il soit revenu, réécrit, repensé, enrichi, des milles nuances du céramiste de notre époque ».
Dans l’atelier ombragé, tout près du grand four Anagama qui dort, règne une atmosphère fraiche et mystérieuse qui semble suspendre le temps. Ici, tout semble si calme : les pièces sculptées, posées les unes près des autres, attendent dans la pleine ombre une prochaine cuisson. L’homme est tranquille comme le sont les sages.
Avec sa chevelure abondante et moutonnante descendrait-il d’une lignée de sorciers ? De ces anciens qui pactisaient avec les quatre éléments gouvernant l’univers : la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air ? Oui, la question se pose au regard des pièces exposées, cet été 2022.
Eric Astoul n’est pas un apprenti alchimiste. Avec des années de recherche, il est devenu Maitre de la cuisson au bois, composant avec les caprices du feu et du hasard. Le résultat ? Des pièces en Terre toujours plus ensorcelantes !
Texte @Christine Lavenu (maj 15 juillet 2022)
Conformément à l’article L122-5 du Code de propriété intellectuelle, la personne qui reproduit, copie ou publie le contenu protégé doit citer l’auteur et sa source.
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