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Georges Pelletier (1938-2024)


Céramiste sculpteur français.
Céramiste emblématique des années 50, Georges Pelletier est connu comme le ‘Roi Soleil’ de Cannes pour ses monumentals lampes, miroirs et totems solaires, ornés de billes sur des tiges d'acier. 

Restant fidèle à cette technique de terre embrochée de fils métalliques, son œuvre solaire qu’elle soit vintage ou récente, est aujourd’hui très prisée et s’expose dans de prestigieuses galeries de design du monde entier.

La liberté dans la création
Né à Schaerbeek ( Bruxelles, Belgique), Georges Pelletier retient de l’école Freinet un enseignement créatif, libre et son premier contact avec la terre. 

De 1953 à 1955, le jeune homme se forme au dessin et aux arts appliqués à l’académie Charpentier (école des métiers d’art). Durant cette période, il se perfectionne en céramique chez le céramiste Claude Pantzer, et à l’occasion il visite quelques fois l’atelier de Fernand Léger.
En 1956, Georges fait un stage à la poterie d’Accolay et décide d’y rester. Il rencontre le céramiste italo-canadien Raphaël Giarrusso, avec qui il collabore jusqu’en 1962 (date à confirmer).

Ensemble, ils inventent un nouveau style en mariant du fil métallique à la céramique pour créer des lampes et des sujets articulés. Cette technique amène un nouvel élan humoristique, qui plait au public de la Nationale 6.
Le succès est au rendez-vous au point que les deux hommes décident de prendre leur indépendance et de tenter l’aventure en ouvrant un atelier commun rue Rébeval à Paris en 1964. 
raphael giarrusso
L’expérience ne durera qu’une année car Raphaël navigue entre Paris et Vermenton où l’attendent sa famille et le travail dans son propre atelier.
Georges Pelletier Raphael Giarrusso

A Paris, dès 1961 (peut-être 1964), Georges Pelletier expose ses lampes sur le marché aux puces de Saint-Ouens. Il est remarqué par un décorateur de la Maison Bobois (aujourd’hui Roche-Bobois). Cette rencontre va lui permettre de diffuser et vendre ses pièces jusqu’en 1971 (ou 1973 selon les sources).
georges pelletier

Direction le Sud
C’est en 1973, que Georges décide l’aventure dans le sud à Cannes en rachetant dans le quartier du Suquet un atelier à un couple de potiers, qu’il avait rencontré lors d’un salon des Ateliers d’Art. C'est l'atelier dans lequel il travaillera jusqu'à la fin de sa vie. Il collabore aussi quelques temps pour l'atelier La Roue.
atelier georges pelletier

Fidèle à sa technique de céramique ornée de billes liées à des tiges métalliques, le céramiste s’attache à mettre en scène un jeu d’ombre et de lumière, qui donne une puissance presque mystique à ses sculptures solaires. 
G.Pelletier
La terre chamottée des années 1960 est progressivement remplacée par une terre blanche, qui fait écho aux collines calcaires de Méditerranée. Réhaussés d’or, certaines boules renvoient à l’éclat magique des astres. Façonner à la main les petites boules est un plaisir pour l’homme, c'est une "forme de méditation". 

La transmission du savoir-faire de père en fils
L’engouement pour les modèles fétiches vintage (lampe ‘Soleil’, Totem, miroir, pièce murale) amène Georges à travailler avec différentes galeries. Réinterprétant continuellement la forme de ses objets des années 70, l’artiste donne à son œuvre une modernité intemporelle.
Depuis 2016, son fils Benjamin travaille avec son père à l'atelier. Le jeune homme spécialisé dans l'univers du vinyle et de la musique reprend le flambeau de son père, très désireux de perpétuer son savoir-faire de tournage et montage : les sculptures lumineuses, et les totems qui sont tournés, cuits séparément et assemblés à la main.  
Les œuvres solaires de Georges Pelletier sont exposées en permanence en France et à l’internationale, dans des galeries spécialistes de design et l’architecture d’intérieur (Belgique, New York, Shanghai, Los Angeles...)

Les pièces de années vintage ne sont pas toujours signées.


Cette page se veut rendre un hommage à Georges Pelletier, disparu le 12 février 2024 et j'espère qu'elle permettra d'ouvrir une nouvelle porte sur son œuvre solaire. 

Texte  © Christine Lavenu ( publié le 21/02/2024)

Sources, pour voir et en savoir plus : 
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