Conformément à l’article L122-5 du Code de propriété intellectuelle, la personne qui reproduit, copie ou publie le contenu protégé doit citer l’auteur et sa source.
En 1944, pour éviter le travail obligatoire en Allemagne (STO),
André Boutaud,
Louis Dangon,
Slavik Paley
et
Raude(ouRodet,variable selon les sources) suivent une formation technique à Macon, dispensée par
Alexandre Kostanda
(1921-2007) qui enseigne la section céramique.
L'année suivante, les quatre jeunes hommes décident de reprendre une vieille usine désaffectée à Accolay dans l'Yonne en Bourgogne.
L'aventure commence avec la création de bijoux, de boutons, et accessoires en céramique qui séduisent le couturier Christian Dior
pour sa collection New Look.
Le succès est au rendez-vous. La localisation de la poterie sur l'axe Paris - Sud de la France permet aux vacanciers de faire une pause tout en achetant des céramiques.
L'entreprise se développe rapidement employant jusqu'à 80 personnes et produisant plus de 900 modèles, dont les personnages en fils de fer, les vases bleu 'Gitanes', les vases au décor ethniques, les masques en céramiques....
Les rôles sont bien répartis : Slavik Paley, sculpteur, gère l'estampage des pièces moulés, Louis Dangon contrôle la finition, Raude (Rodet), peinture, assure le design, et André Boutaud fédère la poterie.
La distribution se fait dans les stations services au bord de la nationale 6 et dans un magasin à souvenirs.
Les tourneurs Elie Barrachant, Daniel Auger, le peintre canadien Raphael Giarrusso (1925-1986) avec ses créations d'objets avec du fils de fer, l'arrivée brève du jeune céramiste Georges Pelletier
et le sculpteur Pierre Merlier apportent leur compétence à la poterie, qui s’accroît jusqu' en mai 1968.
Dans les années 70, l'introduction d'abat-jour en métal ajouré et de la 'cépamine' (genre d'inclusion de résine vitreuse intégrant parfois des insectes ou des végétaux) apporte une nouvel élan de modernité aux luminaires et aux petits mobiliers (chevet, table basse, ...)
L'apparition de l'autoroute du Sud combiné à la crise pétrolière éloignent les acheteurs. Avec l'ouverture du marché commun, la concurrence italienne, espagnole et asiatique freine les ventes d'Accolay.
Après le décès d'André Boutaud
en 1980, les employés rachètent la poterie. Suite au dépôt de bilan l'entreprise ferme définitivement ses portes en 1983, (cessation d'activité sans dépôt de bilan (les ouvriers actionnaires de la SCOP décident d'arrêter et prendre chacun leur retraite).
Je remercie Monsieur Dominique Charlot, ancien maire d'Accolay pour le partage d'informations et le dossier de presse de l'exposition d'Accolay du 5 au 15 Aout 2006, rédigé par l'association des "Amis d'Accolay'.
Staudenmeyer Pierre - La céramique française des années 50, Editions Norma, 2004.
Come Rémy, Bartoletti Laurence, De Bruignac-La-Hougue, Forest Dominique, Gros Anne, Lacquemant Karine - Création en France, Arts Décoratifs 1945-1965, Gourcuff Gradenigo, 2009.
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