D'origine polonaise, en 1929, Alexandre Kostanda
et ses parents s'installent à Vallauris.
Sa mère Irène
est décoratrice dans l'atelier de Louis Giraud
de 1930 à 1953, ce qui permet à Alexandre d'entrer dans l'atelier en 1936 comme apprenti. Il y apprend la décoration et le métier.
En 1940, il est formateur chez les "Compagnons de France" et enseigne la céramique à Biot, et plus tard à Mâcon.
En 1944, il forme quatre jeunes qui veulent éviter le travail obligatoire en Allemagne (STO), André Boutaud, Louis Dangon, Slavic Paley
et Raude, qui l'année suivante, décident de transformer une vieille usine désaffectée dans l'Yonne en Bourgogne pour en faire la fabrique de céramique Accolay.
Engagé dans l'armée en 1944, puis démobilisé en 1946, il ouvre un atelier à Cluny, ce qui lui permet d'enseigner en parallèle aux faïenceries de Longchamp, et à l'Ecole des Arts Décoratifs de Beaune.
De retour en 1949 à Vallauris comme 'chef d'ateliers' chez Louis Giraud, il ouvrira son propre atelier en 1953. Sa femme et sa mère le secondent notamment pour la création de céramique au décor floral.
Sa technique est de mélanger la terre des deux régions, Cluny et Vallauris pour créer des grès, qui seront revêtues d'un ensemble vitrifiable. Les tons de couleurs pales évolueront vers des couleurs plus vives aux formes géométriques. Durant les années 50 et 60, son travail est exposé en France et aux Etats-Unis.
Comme
Roger Capron, Alexandre Kostanda est très actif à Vallauris pour défendre et promouvoir l'art céramique. En 1954, il est co-fondateur du syndicat des potiers de Vallauris (ex association des amis du musée de Vallauris, avec
Suzanne Ramié de l'atelier
Madoura et
René Batigne
de l'atelier
Tapis Vert), qu'il présidera dès 1972.
Avec
Marcel Giraud, il contribue aussi à l'organisation de la Biennale Internationale de la Céramique d'Art à Vallauris dès 1968. Il est aussi membre du
MMAF
(maison des métiers d'art francais) dans les années 80.
Alexis Kostanda, fils d'Alexandre, et sa femme Uta
continuent depuis 2006 dans l'Atelier K, l'œuvre du père et ceci dans leur propre style.
Staudenmeyer Pierre - La céramique française des années 50, Editions Norma, 2004.
Come Rémy, Bartoletti Laurence, De Bruignac-La-Hougue, Forest Dominique, Gros Anne, Lacquemant Karine - Création en France, Arts Décoratifs 1945-1965, Gourcuff Gradenigo, 2009.
Christine Lavenu, Jacques Blin céramiste et porteur d’histoires, Editions Louvre Victoire, 2019.
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