primavera


PRIMAVERA 

L'atelier d'art des magasins du Printemps.


Primavera (« printemps » en italien) est le premier des grands magasins français à vouloir se doter au début du XXe siècle d’un atelier de création. 
L’aventure commence en 1912 avec deux passionnés des Arts Décoratifs : Pierre Laguionie (1884-1978), directeur du Printemps et l’avocat René Guilleré (1878-1931), fondateur du Salon des artistes décorateurs.

Leur objectif est de promouvoir l’artisanat d’art dans le quotidien du peuple français sur la devise du beau et de l’utile. 

Les objets de décorations et de mobilier (mobilier, céramique, verrerie, tapisserie, tissus d’ameublement, papiers peints… ) se doivent d’être beaux, modernes et de qualité et à des prix abordables. L’atelier se dote de jeunes artistes décorateurs comme Marcel Guillemard (1886-1932) et Louis Sognot (1892-1969) pour le mobilier, et pour les objets d'art et de la céramique de Madeleine Sougez (1891-1945) active de 1920 à 1928, Claude Lévy (1895-1942) de 1919 à 1929,  Paule Petitjean (1895-1989) de 1913 à 1929, Hélène Gatelet de 1924 à 1930, Marcelle Thiénot (1907-1946) de 1929 à 1938, Charlotte Chauchet (1878-1964) de 1912 à 1939, Wilfrid Prost (1912-1945) de 1934 à 1941, Macé de 1922 à 1923, pour ne citer qu'eux. 

Le passage des créateurs comme René Buthaud (1886-1987) ou Jean Besnard (1889-1958) marquent les esprits des jeunes décorateurs. 

Dans le domaine du verre et de la céramique, des ateliers artisanaux sont sollicités comme Elchinger à Soufflenheim en Alsace, Paul Jacquet (1883-1968) en Savoie, Louis Lourioux (1874-1930) dans le Cher, Lucien Arnaud à Saint Amand en Puisaye, l'atelier Saint-Leu-La-Foret ou des manufactures (Longwy, Quimper, Malicorne, Creil-Montereau, Sainte-Radegonde, CAB (céramique d'Art de Bordeaux) , ... . 

Une faïencerie achetée en Touraine permet aussi la production d’art de la table. 
Après la première guerre mondiale, l’atelier connait un essor rapide. L’exposition de 1925 au Salon des Arts Décoratifs permet au public de découvrir les modernités de cet atelier qui améliorent le quotidien et l’habitat.
Les manifestations se succèdent alors dans divers salons art et techniques, Salon d’Automne, Salon des Artistes Décorateurs (SAD) …

Les années 30 marquent un renouveau avec l’arrivée d’une nouvelle génération de décorateurs comme Colette Guéden (1912-2007) et Odette Lepeltier (1914-2006). 
Colette Guéden entre dans l'atelier de dessin en 1927, en prend la direction en 1934. Elle est à la direction artistique de Primavera de 1938 jusqu'à 1972.

odette lepeltier
Après la première guerre mondiale, l’atelier connait un essor rapide. L’exposition de 1925 au Salon des Arts Décoratifs permet au public de découvrir les modernités de cet atelier qui améliorent le quotidien et l’habitat.
Suite à la seconde guerre mondiale, la période de reconstruction donne un nouveau élan à l’atelier dans les années 50 et 60. L’équipe de Colette Guéden qui se renforce avec Alain le Foll, Geneviève Pons …, fait aussi appel à des artisans d’art extérieur comme Pol Chambost (1906-1983), Madoura avec Suzanne Ramiè (1905-1974)… 

L’aventure artistique française se termine avec le départ de Colette Gueden en 1972. Par la suite, Primavera produira à l’étranger certains produits des nouvelles collections.
Texte © Christine Lavenu  (publié le 02/02/2021 maj 21/04/2023)
Conformément à l’article L122-5 du Code de propriété intellectuelle, la personne qui reproduit, copie ou publie le contenu protégé doit citer l’auteur et sa source.
Sources, pour voir et en savoir plus : 
Jean-Louis Gaillemin, Augustin David, Céramiques de l'atelier Pimavera 1912 -1960, Edition Lepassage, 2015
Come Rémy, Bartoletti Laurence, De Bruignac-La-Hougue, Forest Dominique, Gros Anne, Lacquemant Karine - Création en France, Arts Décoratifs 1945-1965, Gourcuff Gradenigo, 2009.
Alain-René Hardy et Gérard Tatin, Atelier d’art du Printemps 1912 -1972, éditions Faton.
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