De la Borne à Vallauris, de la tapisserie, à la céramique, en passant par la sculpture et la peinture.
Artiste peintre, sculpteur, céramiste, cartonnier tapissier et architecte décorateur.
Né en 1920, d’un père peintre et d’une mère musicienne, baigné dans le milieu artistique, c’est tout naturellement que Raymond Legrand
suivra l’enseignement de l’Ecole des Beaux Art de Bourges. En parallèle de la peinture et la sculpture, il y découvre dès 1943 les secrets de la céramique sous l’enseignement d’Henri Malvaux, secondé par Jean Lerat.
Henri Malvaux, qui a été nommé en 1942 directeur de l’Ecole National de Art Décoratifs de Bourges, crée l’année suivant le premier cours de céramique avec un tour à pied et un four électrique. Intéressé par les productions artisanales de la Borne et la cuisson au feu de bois, il visite en 1944 ce village de potiers, accompagné et guidé par Jean Lerat.
En 1945, il confie à Raymond Legrand la construction d’un four à bois suivant les plans d’un four de la manufacture de Sèvres et les conseils de Maurice Gensoli.
Au début des années 50, l’atelier de céramique compte une douzaine d’élèves et deux professeurs, Jean Lerat et Raymond Legrand, qui animeront l’atelier de 1946 jusqu’en 1966.
En parallèle de l’enseignement de la céramique et du dessin, Raymond travaille à Vallauris dans l’atelier Madoura
de 1952 à 1957, succédant à Jean Derval
pour la décoration des pièces de Picasso.
Le frère de son épouseMichelle Dussour,Louis Dussourest aussi un céramiste dans les années 60 à Vallauris, il est surtout connu pour son œuvre de peintre et comme directeur des Beaux-Arts de Nice.
Raymond Legrand réalise de nombreux projets de tapisserie dans les années 50 et des travaux de décoration architecturale pour l’habitat collectif et les établissements scolaires avant se consacrer à la sculpture et la peinture.
Encore peu connu du public, Raymond Legrand a participé à de nombreuses expositions en France et à l’international.
En 1950, il est ‘artiste invité’ à la Manufacture National de Sèvres
présentant 5 projets de décor sur vases (coquillages, oiseaux sur branche, oiseaux sans huppe, attributs de chasse).
Son travail est récompensé du prix Inter-Universités en 1954 et du prix de la ville de Paris en 1964.
Artiste aux multiples talents, l' œuvre du peintre s’étend du cubisme à l’expressionnisme abstrait, en passant par des décors parfois plus lyriques ou géométriques colorés.
Ses sculptures aux formes organiques s’inscrivent dans le courant artistique des Trente Glorieuses.
En 2005, 700 tableaux ont été mis en vente par la maison Mercier à Lille, et d'autres plus récemment en 2014 par la maison Douai.
Le travail de céramique et de tapisserie trouve aujourd’hui intérêt auprès des amateurs et collectionneurs des années 50.
La galerie Divet à Rennes propose des belles pièces tissées et des cartons de l’artiste.
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