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Maurice Gensoli (1892-1972)


Céramiste et directeur du l'atelier de décoration de la Manufacture de Nationale de Sèvres

Né à Oran, fils du verrier, Emile Ulderic Gensoli, Maurice Gensoli est initié très tôt aux arts du feu. 

Tout en suivant les cours du lycée d'Oran, il entre dans l'atelier de Marcel Haussaire pour travailler les techniques du vitrail, qu'il quitte que pour accomplir son service militaire. 

Blessé et réformé durant la Première Guerre Mondiale, il décide des modèles pour une fabrique de jouets à Meaux avant d’être présenté en 1921 à Georges Le Chevalier-Chevignard, directeur de la Manufacture Nationale de Sèvres. 
Il y entre comme décorateur artiste indépendant avant d’être nommé en 1924, chef du nouvel atelier consacré à la faïence. 
En 1927, il complète ses connaissances en céramiques par un stage à la Manufacture danoise Bing et Gröndhal à Copenhague, tandis que son homologue Jean Gauguin (1881-1961), le fils du peintre Paul, le remplace à Sèvres. 

À son retour en 1928, il prend la direction de l’atelier de décoration jusqu'en 1958. 
Il collabore avec des artistes citons entre autres Robert Bonfils, Louis Delachenal, Jean Dupas, Henri Rapin, Suzanne Lalique, Jean Dufy, Joël and Jan Martel, Jacques-Emile Ruhlmann ou Louis Jaulmes

En parallèle, il se consacre à son œuvre personnelle et réalise des pièces qu’il présente dans les manifestations françaises et étrangères. Dès 1926, il expose régulièrement au Salon des Artistes Décorateurs, et au Salon d’Automne dès 1938. 1954, l’exposition ‘Les Arts du Feu’ à la galerie Galibert (Marseille) présente ses œuvres.  

Parmi les prix remportés, citons celui de la Société d’Encouragement à l’Art et à l’Industrie. 

Maurice Gensoli a une prédilection pour les motifs sculptés dans la pâte de porcelaine encore fraîche et pour les effets de contrastes entre le grain d’une pâte et la texture d’une couverte. Ses sujets sont inspirés par la nature (végétale ou animale) ou par la mythologie comme la sculpture émaillée ‘sirène et cheval marin’ conservée au musée des Arts Décoratifs de Paris. Il exécute également des œuvres monumentales, comme les fontaines en céramique pour les paquebots Normandie (1927) et Liberté (1950). 

Les musées de la Ville de Paris et de l’Etat ont acquis ses céramiques. 

En 1938, Maurice Gensoli est promu au grade de Chevalier de la Légion d'honneur, et officier en 1952.

Texte Christine Lavenu
Sources : 
La céramique Art Déco, Edgar Pelichet, Bibliothèque des Arts, Octobre 1988.
La revue de la céramique et du verre, n°89 juillet-aout 1996
La revue de la céramique et du verre, n°44 janvier février 1989
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