Né en 1881, à Argentan (Orne), Fernand Léger
commence des études en architecture en Caen, qu'il ne poursuivra pas arrivé à Paris.
Doué pour la peinture, il commence à gagner sa vie en peignant dans la capitale et fréquente les grands peintres de son époque.
En 1940, Fernand Léger prend le bateau à Marseille pour gagner les Etats-Unis où il enseignera entre autre à l'université de Yale.
Après guerre, il revient en France.
La couleur au cœur des préoccupations
C'est en 1946 que Fernand Léger s'initie à la céramique à Biot dans l'atelier de Roland Brice.
Travailler la terre est un moyen pour le peintre de continuer sa recherche artistique en projetant sa peinture sur un nouveau support tridimensionnel. Cette extension répond aux préoccupations du peintre qui s'articulent autour de la couleur et du mur. La couleur est "une nécessité vitale", "une matière indispensable à la vie, comme l'eau et le feu", dixit Fernand Léger (1965). Au-delà de l'aspect décoratif, la couleur apporte un bien-être social face à la monotonie de la société industrielle.
Comme André Bloc, Solia Delaunay et Eugène Claudius Petit, tous membre au groupe 'Espace', Fernand Léger partage cette approche social de l'urbanisme.
A l'image du répertoire des motifs présents dans son art pictural, Fernand privilégie des sujets simples (visage, fruit, nature morte, ...) aux couleurs contrastées.
'Depuis le tronc jusqu'à la fin de la branche, il y a un monde de mouvement, de lignes, de formes.'F.Léger 1931.
Le soleil 1954, Fernand Léger & Roland Brice, Musée F.Léger Biot.
A partir d'un modèle de nature morte de peintre, Roland Brice travaille la terre pour donner forme et volume au modèle.
Il va ainsi réaliser pour Fernand Léger des bas-reliefs polychromes : chacun est constitué d'un ensemble d’éléments en terre assemblés selon les dessins du peintre.
A partir des différents tirages issus d'un même moule, Fernand Léger expérimente sur les formes les variations de couleurs. Le peintre insiste dans toute son œuvre sur le rôle et le pouvoir de la couleur, en introduisant des aplats de couleurs primaires qui structurent et animent la composition.
'Au fond, les contrastes, c'est la base de mon œuvre.' F.Léger, cité par Roger Garaudy en 1968.
Contrastes de formes (courbes et droites, surface plate, forme modelée), contrastes des couleurs , contrastes d'éléments figuratifs et abstraits. Dès 1948, Fernand Léger explore la technique de 'la couleur en dehors' : les couleurs qui sont librement distribuées et non liées à la forme de l'objet , s'affranchissent des contours, des frontières dessinées par la forme, ce qui bouleverse la perception .
Avec ses fresques monumentales, Fernand Léger s'est positionné en médiateur entre la peinture et l'architecture, afin d'améliorer le quotidien du peuple et rendre l'art accessible à tous.
Tête de cheval sur fond jaune, 1953, Fernand Léger & Roland Brice, Musée F.Léger Biot.
La collaboration et la complicité entre les deux artistes s'étendent de 1950 à 1955.
En 1953, les œuvres de F.Léger sont présentées eu USA lors d'une exposition rétrospective itinérante aux (Chicago, San Francisco, New-York), et ses céramiques sont exposées au musée des Beaux-Arts de Düsseldorf avec celles de Picasso (exposition Picasso Léger céramiques), à la galerie Luis Carré à Paris, et et à la galerie Artek en Finlande.
'Les femmes au perroquet', 1952, Fernand Léger, Musée F.Léger Biot.
Les œuvres de Fernand Léger et Roland Brice ont été et sont encore exposées dans diverses galeries internationales. Le musée de Fernand Léger à Biot donne en 2000 une rétrospective du travail en céramique de cette collaboration artistique.
Eglise à Passy, facade 'la Vierge aux litanies' par Fernand Léger (composée en 1946).
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