hedberg


Hans Hedberg (1917-2007)


Céramiste sculpteur suédois, Biot. 

Né en 1917 à Kopmanholman (Nord de Stockholm, Suède, ), Hans Hedberg étudie le dessin et la peinture à Stockholm (1939-1943), puis à l’Académie royale de Copenhague (1945). 

Le peintre, qui séjourne à Capri vers 1947, se passionne pour la poterie italienne locale. C’est tout naturellement, qu’il décide de se former à cet art à l’institut de céramique de Faenza, où il rencontre Tullio Mazzotti, Lucio Fontana et Marino Marini.

Le renouveau du fruit 
Après une première visite en 1936, Hans Hedberg s’installe en 1949 à Biot, village perché et renommé pour la création artistique de verre, de céramique et de bijoux. Si à cette époque, Vallauris est médiatisée par la venue de Picasso chez Madoura, la présence du grand peintre Fernand Léger à Biot, dynamise aussi l’élan artistique autour de la céramique.
 
Au début, Hans Hedberg produit d’abord une céramique utilitaire comme des vases, des plats, des coupes, des boites, des jarres…. Au fil du temps, il maitrise la technique des émaux et la subtilité des glaçures. 
Baigné par l’ambiance et les couleurs méditerranéennes, l’homme rêve d’un jardin à la Babylone, où les fruits colorés seraient aussi grands et juteux qu'abondants. Dans les années 50, le céramiste abandonne le tour pour sculpter (moulage au plâtre) un potager de fruits géants, où citron, orange, pomme, poire, cerise, courge, raisin … sont les dieux de son Olympe gourmande.
Dans la pépinière gargantuesque, une prune de 70 cm rougit devant l’éclat d’un citron de 85 cm, qui rivalise avec une pomme ronde de 90cm : l’objectif de Hans est de susciter un plaisir esthétique ! Et cela marche !
Aucun végétal n’échappe au potier-jardinier du ‘Géant Vert’, qui, dans son atelier enchanteur, a reçu les grands noms de l’art moderne, tels que Picasso, Léger et Matisse. Marc Chagall expérimentera chez lui pendant trois mois cet art végétal monumental. 
Jacqueline Orr a aussi travaillé avec le sculpteur avant de rencontrer son futur mari Tim.
Au monde végétal, Hans a aussi réalisé des coraux, des roses des sables et des œufs de toutes tailles aux couleurs chatoyantes, ainsi que des bas-reliefs pour la paroisse de sa ville natale et la faculté de Sciences de Marseille.

Le succès international de la céramique gourmande
La perfection des émaillages (qui nécessitent parfois une dizaine de cuisson) et le réalisme de son œuvre gigantesque font sa réputation. 
Le public est séduit et  les sculptures entrent dans la collection de plus de vingt musées (citons MoMA, S.M le Roi de Suède, S.M le Roi d’Espagne, S.M le Roi du Maroc, …). Les pièces sont exposées dans le monde entier.
Son travail est primé à plusieurs reprises, citons en 1951 la médaille d’Argent et en 1954 la médaille d’Honneur à la Triennale (Milan), en 1955 la médaille d’or à l’exposition internationale ‘les chefs d’œuvres de la céramique moderne’ (Cannes), en 1968 le grand prix de la Biennale internationale de la céramique d’art (Vallauris).

En 1998, en Suède, à Örnsköldsvik, le musée Hans Hedberg présente l'œuvre de sculpteur-céramiste. 

L’homme décède à Cannes en 2007.
hans hedberg
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Texte © Christine Lavenu (publié le 09/10/2024)
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Sources, pour voir et en savoir plus : 
La revue de la céramique et du verre numéro 4, 11, 32, 47, 55, 77, 106, 113, 120, 144, 165, 174
Marie-Ange Lesmènes, Biot et les métiers d’art 1950-2000, association Arezzo, 2016
Tamara Préaud, Serge Gauthier, La céramique, art du XXe siècle,Editions Vilo Paris,1982
Jean-Jacques Wattel, Bénédicte Wattel, «Mission céramique», Éditions Louvre Victoire, Paris, 2013
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