En 1924, il arrive en France sans un sou et trouve un emploi de céramiste. En parallèle de ce travail, à Paris, il se met à la peinture, dessin, collage. Dès1927, il crée des 'reliefs', petites sculptures murales en trois dimensions. En combinant le tachisme et l'automatisme linaire, il conjugue un surréalisme abstrait. Ouvert d'esprit, il s'intéresse aussi à l'abstraction géométrique, et participe à la création des mouvements Art Concret et Abstraction Création. Ainsi il passe de l'abstraction au surréalisme en jouant sur les concepts géométriques, organiques, concrets, surréaliste, jusqu'au l'abstraction microcosmique à la fin de sa vie.
Durant la seconde guerre mondiale, mobilisé et blessé, il travaille dans une atelier de céramique à la fabrication de bouton et de vaisselle, toujours en continuant ses recherches de peintre.
Si ses travaux sont reconnus par ses confrères Arp, Calder, Carlsund, Hélion, Herbin, Van Doesburg, injustement, il n'est pas assez reconnu par la presse, les galeristes et les musées. Indépendant, cet homme sans concession est en marge du marché de l'art. "Pour Gladys Fabre, l'oubli dans lequel il a sombré s'explique par ses changements de cap et son refus des modes".
Comme beaucoup de grand artiste, son œuvre prend souffle de vie à sa mort en 1968. Depuis, son travail est revisité et redécouvert en France et à l'International.
En 2017, sous l’égide de la Fondation Bullukian
dont le siège est localisé à Lyon, la Fondation Léon Tutundjian, est créée pour promouvoir l'œuvre de Léon Tutundjian en France et à l’international. Elle travaille de concert avec l’Association Léon Tutundjian,
association « sœur » créée la même année qui a en charge des activités les plus opérationnelles.
Texte Christine Lavenu
Sources, pour voir et en savoir plus :
Association Léon Tutundjian