Camille Claudel
disait « Mon grand désir, mon idéal, est de mettre dans les formes que je tire de la pâte, une idée !
».
Pour les femmes nues de Cécile Tarel, l’idée, plus exactement, l’émotion est celle de la tendresse, celle de l’innocence presque candide, qui rappelle à quel point les rondeurs peuvent faire tourner la tête aux hommes et attiser la jalousie des femmes, du moins celles qui ont perdu la fraicheur de leur jeunesse.
La vérité qui se révèle dans les courbes et la longue chevelure est celle de la vie intime qui anime et réchauffe.
Contrairement à
Fernando Botero
qui sculpte le corps dans des proportions exagérées, Cécile accentue légèrement les formes rondes pour amener une douceur voluptueuse, sans risquer l’impudence ou la satire.
Au-delà la beauté, ses grâces renvoient au don de nativité des divinités antiques. Quelles soient déesses ou jeunes filles, les héroïnes portent souvent des prénoms floraux évoquant le son de l’amour porté par le printemps.
C’est le temps de la floraison ! De l’éclosion d’une
Amaryllis, symbole de fierté et de beauté envoûtante, d’une
Albizzia
symbole de bonheur, d’une
Capucine
avec sa déclaration d’amour ardent ‘Vous allumez la flamme mon cœur‘, d’un
Mimosa, symbole de sensibilité et d’amour secret : ‘Personne ne sait que je vous aime …’ ‘Vais-je vous retrouver ?’.
Une œuvre sensible, intemporelle et poétique !