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Adrienne Picard (1890-1963)
Après des études à l’école des Beaux-Arts de Lyon, Adrienne Picard
entre en 1913 dans l’atelier du maître verrier Paul Nicod.
En 1920, elle s’installe à Paris où elle réalise peut-être des cartons pour vitraux dans l’atelier de Maurice Denis.
Puis en 1921 elle complète sa formation de céramiste à la Manufacture Nationale de Sèvres.
En 1922, elle retourne dans la Loire pour reprendre la direction de l’atelier de poterie de son père, Henri Picard. Situé près de Roanne, au Coteau, à la place de l’actuel Clos des Pothiers, cet établissement (200 ouvriers) fabriquait du grès avec de l’argile de Parigny. Adrienne y installe son atelier de céramiste.
L’usine sera vendue en 1952 aux établissements Porcher, spécialiste en sanitaire, et fermera en 1993.
Les réalisations d’Adrienne Picard en grès flammé ont eu beaucoup de succès entre les deux guerres.
Son œuvre variée se caractérise par de grands vases destinés à la décoration architecturale (façade, fontaines, médaillons, plaques et panneaux décoratifs).
La plus importante est sans doute celle de l'hôpital militaire de Lyon.
On peut toujours voir à Roanne les vases Art-Déco qui ornent la façade de l’ancienne Caisse d’Épargne (rue Brison) et place des Promenades sa fontaine surmontée d’une coquille en céramique dans les tons bleu.
Adrienne Picard a réalisé pendant plus de 30 ans des pièces uniques décorées à la main, souvent d’une grande modernité, parfois inspirées de l’esthétique de la peinture fauve.
Il est curieux de noter que son œuvre importante soit restée dans l’ombre : être une femme en province a sans aucun doute été un facteur important pour ce manque de reconnaissance…
Jean Picard, le neveu de la céramiste a rédigé un ouvrage d'art sur l'artiste, disponible depuis juillet 2021, à la librairie 'Un monde à soi', à Roanne, et à la librairie des Marais à Villefranche-sur-Saône.
Texte © Christine Lavenu
(publiée 07/07/2021, maj 17/03/2025)
Sources, pour voir et en savoir plus :