Originaire du Limousin, après des études d'art à l'ENSA de Limoges, puis aux Beaux-Arts à Avignon, Florence Pauliac obtient en 2004 un master dans l’aménagement du paysage méditerranéen.
Installée en Provence (Le Thor 84), elle exerce divers métiers, dont celui de pépiniériste (à la production de végétaux en plein champ).
Cette expérience liée à la terre lui ouvre un nouveau regard sur le rapport à la nature et au temps. Mais il manque à la jeune femme ‘une relation à l’invention et à la créativité’.
En autodidacte, elle commence en 2008 à travailler une autre terre, la céramique. L'année suivante, elle crée son atelier artisanal ‘Slow ceramic Studio’. En 2012, elle est déjà lauréate du concours ‘Jeune Créateur’ des Ateliers d’Art de France.
« Il fallait que je m’arme de poésie pour survivre dans cette société. »
S’armer de poésie
est le défi que se lance la jeune femme en travaillant la terre de ses mains. Avec l'esprit et le cœur, elle donne un souffle de vie et une âme à ses pièces. Telle une conteuse, elle utilise ce médium pour raconter une histoire passagère de son jardin intime. Au langage de la terre, elle associe quelques mots formant un bref poème, comme le font les maîtres japonais de haïku.
Utilitaire ou décoratif, chaque objet devient le gardien d’un souvenir. En célébrant l’évanescence des choses et des sensations, Florence Pauliac invite à prendre une pause pour vivre l’instant présent. Et pour simplement ressentir et contempler.
Ses objets portent des titres évocateurs, comme ‘les imparfaits’, ‘là où je suis’, ‘le chant du corps’, ‘géométrie primitive’, ‘le quotidien du beau’, ‘au creux des mains’, etc.
Florence puise l’inspiration dans les valeurs des cultures ancestrales asiatiques et africaines. Ses pièces en raku sont modelées à la plaque par un jeu de pliage, sorte origami. De l’Afrique, elle retient les lignes épurées et la force magnétique des masques. Du Japon, elle tire ‘les armures poétiques’, reflet du kimono, au décor suggéré de roche tapissée de lichen. Le mariage entre le minéral et le végétal apporte à la forme asymétrique, une énergie douce et vitale, à la fois apaisante et protectrice. En écho aux costumes traditionnels japonais et à la nature, la sculpture est ‘l’évocation d’une enveloppe où se rejoignent paysage et corps’.
« Chaque pièce revête comme un tissu, un pan de la nature.»
Depuis 2010, Florence Pauliac expose son travail dans les galeries françaises, au musée de la faïence du château de le Tour d’Aigues (2014, 2017), à la maison des métiers d'art de Marseille (2017), à la galerie Terra Viva (2019) , …
En juillet 2022, elle fait sa première exposition en solo
au Centre Céramique Contemporaine de la Borne, avec 67 pièces présentées. A cette occasion, Florence a réalisé de grandes pièces, composées de plusieurs parties emboitées, et cela pour répondre aux contraintes techniques de son petit four à gaz.
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