martinon
Pierre Martinon
Céramiste sculpteur contemporain.
Ancien élève des Beaux-Arts de Dijon, après avoir enseigné quelques années, Pierre Martinon
décide de se lancer dans la sculpture.
Dans un village de l’Yonne, hors des chemins abattus, il travaille la terre brune et rouge qu’il cuit dans un premier temps dans un four à tuile.
Il crée des volumes imbriqués architecturaux composés de lignes, de courbes, d’arêtes, ….
Dans un équilibre parfait, aux formes se mêlent le jeu de lumière et d’ombres, amenant un rythme dynamique à la composition.
A la frontière du figuratif et de l’abstrait, ses sculptures invitent au voyage et au rêve. Prêtes au départ, ce sont des odyssées figées l’instant d’une seconde, dans l’attente d’un ‘larguer les amarres.’
Ce sont des corps qui basculent, des corps qui dansent au gré d’une musique de nuit, des corps lisses si sensuelles comme la Vénus de Vergigny. En symbiose, l’esprit et la forme donnent à l’œuvre mystère et plénitude.
En 1996, Robert Deblander
décrit son travail : ‘De l’argile, Pierre Martinon fait naitre un marbre charnel sous l’épiderme duquel les solides souvenirs du bois et du fer ne sont pas absents, sensibilisés par l’argile.’
L’année suivante, à St Amand-en-Puisaye, pour le symposium Brique voulant rendant hommage à ce matériau produit en abondance dans la région, le sculpteur réalise avec les simples éléments un étrange édicule de cultes, qui côtoie le couple de géants au grand pied de Klaus Schultze
et le tatou de François Guéneau.
Au Salon d’Automne de 1998, il expose une sculpture aérienne monumentale, dont le jeu des vides et des pleins accentue les effets de couleur de la terre brute.
En 2000, pour la 3e Biennale de la Céramique Européenne de Villiers, auprès des artistes
Michel Techi,
Haguiko,
Jean-Pierre Viot,
Nadia Pasquer,
Bernard Thiran,
Camille Virot,
Steen Kepp,
Brigitte Marionneau
il présente des sculptures cubistes et des tuiles gravées.
En constante évolution, son travail reconnu et exposé dans de nombreuses galeries (Ancienne Poste, Epona, Art d'Aujourd'hui, etc.) est récompensé en 2011 par le prix de la Fondation Taylor.
L’année suivante, à Toucy, ses sculptures de terre font écho aux peintures de Marcel Poulet. Aux plaques gravées, apparaissent des formes plus souples. Les angles s’arrondissent avec des reflets cuivrés ou ambrés contractant avec ses pièces de couleur ocre.
Pierre Martinon est membre du conseil d’administration de la Biennale 109 peintres et sculpteurs.
Texte © Christine Lavenu (publié le 31/8/2021)
Sources :
La revue de la céramique et du verre, n°187, n°116, n°114, n°111, n°103, n°96, n°95, n°94, n°90