Ainsi, Eugène apporte une touche modernité en dynamisant la tradition par des tonalités japonisantes. Ce phénomène asiatique très en vogue se retrouve aussi dans l’engouement de
William Lee ou de
Paul Jeanneney avec qui Eugène collabore aussi.
Remarquable tourneur, Eugène libère avec originalité les formes de ses pièces : avec l'Abbé Pacton, il réalise des sculptures de bébés dans le gout de Jean Carries. Cependant, il reste aussi fidèle au naturalisme végétal.
Dès 1920, Eugène Lion expérimente le rouge cuivre, qui fera sa réputation, et lui assura une médaille au concours Lépine de 1933. Il est le seul représentant du groupe de l’Ecole Carriès à introduire cette couleur.
Soucieux de transmettre technique son savoir, il accueille de nombreux élèves, comme la future Madame Pierlot, qui apprend le métier dans son atelier en 1938 et plus tard son mari Norbert.
Après sa disparition en 1945, son fils Pierre
poursuit avec sa femme l’aventure potière jusqu’à la fermeture de l’atelier familiale dans les années 1970.
Texte Christine Lavenu
Sources :
Passion du grès, L’école de Carriès 1888-1914, Patricia Montjaret & Marc Ducret, Fondation Neumann, Gingins – Suisse- Musée Saint-Germain, Auxerre France.
Potiers de grès, sceaux et signatures de 1941 à 1985, Denis Goudenhooft, Edition Complément d'objets, 2010