En 1926, son père Théophile Lallemant lui achète une petite usine de céramique ‘en difficulté’, dans le 3iem arrondissement de Paris au 5 passage d’Orléans.
Le père s’occupe de la gestion jusqu’en 1928 (date de son décès) et le fils se dédie aux créations de céramique. Les pièces sont signées des deux initiales T et R dans la marque Lallemant.
Indépendant et imaginatif, Robert Lallemant invite rapidement une céramique moderne et originale, qu’il produit en petites séries.
Si les formes géométrisantes sont inspirées des pans coupés et des épaulements à gradins de l’Art Déco, elles se décomposent aussi suivant l’esprit de milieu industriel : les vases sont cylindriques ou à section carré, avec des plages côtelées comme crantées, des pas de vis, les aplats bombés ou en relief.
Equilibré et élégant, le volume est recouvert d’un émail éclatant d’une rare qualité. Le décor stylisé très graphique altère les thèmes à la mode comme le cubisme, le jazz, le sport en vogue à l’époque, les voiliers, la tauromachie, les félins, le western avec des thèmes plus classiques de la tradition française.
Une série de vases est inspirée par les poèmes de l’Américain Ben Lucien Burman.
Le travail de Robert Lallemant est apprécié par la critique. En 1926,1927 et 1928, il expose aux Salons des Artistes Décorateurs et conjointement aux Salons d’Automne.