En 1870, chez le maître céramiste
Théodore Deck
(1823-1891), il découvre les secrets techniques de la profession, dont le fameux "bleu Deck" (couleur turquoise). En 1873, son travail est récompensé de la mention très honorable à l'Exposition Universelle de Vienne.
Restant une dizaine d'années chez Deck, dès l'âge de 18 ans, il dirige l'atelier de peinture sur faïence, avant de s’installer à son compte en banlieue parisiennes dès 1880. Ses premières pièces sont encore très influencées par l'art de Deck.
Céramiste au tempérament de peintre, Edmond Lachenal puise d'abord son inspiration dans les arts hindous et persans pour produire des faïences dans le gout d'Iznik.
Durant le XVIe siècle, la poterie Iznik connut un grand succès grâce à l'impulsion du Sultan qui souhaitait embellir la nouvelle capitale Byzance (Istanbul). Cette céramique de qualité s'exporte vers l'occident. Les décors sont d'abord à dominante végétale, puis ils laissent place à des représentations animalières et à des bateaux conquérants. Les couleurs évoluent aussi : le bleu de cobalt est utilisé de 1480 à 1520, avant de passer au bleu turquoise. C'est en 1530, qu'apparaissent les gammes des verts, du sauge à l'olive.
En 1585, le Sultan décrète que toutes les productions d'Iznik seront réservées pour le Palais, ce qui entrainera le déclin de l'art ottoman, tombant dans l'oubli des esprits occidentaux.
En 1878, l'Exposition Universelle de Paris dévoile les trésors céramiques Iznik de cette période oubliée.
La redécouverte des décors va inspirer les céramistes tels que Théodore Deck, Edmond Lachenal, Léon Parvillé
(1830-1885) ou encore Milkos Zolnay (1857-1922) en Hongrie et William de Morgan
(1839-1917) en Angleterre.