En 1892, il expose 130 pièces au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, et reçoit les louanges de la critique, ce qui lui vaut d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Par la suite, l'État décide d'acquérir douze grès destinés pour les musées du Luxembourg
et de Sèvres.
Dans la tradition de la poterie du Puisaye avec un léger esprit japonisant, Jean Carriès a crée des pots d'une grande perfection, dont s'inspirent les jeunes céramistes de son époque, comme Alexandre Bigot
ou Paul Jeanneney
et Georges Hoentschel, son ami qui reprendra à son décès son atelier avec ses fours.
Si la gloire était au rendez-vous, ses travaux pour la commande titanesque de la porte de Persifal
( pour la princesse Louis de Scey-Montbéliard, qui souhaitait le manuscrit de Parsifal de Richard Wagner ), composée de 600 carreaux de gré émaillé, liant l'art gothique et l'art japonais, qui resteront d'ailleurs inachevés, ont causé la ruine financière et physique de Jean Carriès.
Mort prématurément d'une pleurésie en 1894 chez son ami Georges, ce sculpteur et potier de génie laisse une œuvre importante conservée dans les musées ( Musée d'Orsay, Le Petit Palais, Musée du grès Saint Amand, Musée des Arts Décoratifs de Paris, Musée des Beaux-Arts Lyon..).
En 2020, le musée national Adrien Dubouché, en collaboration avec la Cité de la céramique, organise l'exposition 'Formes vivantes' et présente la 'Grenouille à oreilles de lapin'
en grès , 1891 de l'artiste. L'émail verdâtre et la peau grumeleuse revoient à la métamorphose du batracien.