gatard
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Denise Gatard (1908-1991)
Céramiste française des années 50 à 70.
Née en 1908, Denise Jouve Gatard
est dans le milieu artistique de la décoration, par son père Jean, architecte décorateur pour les Grands Magasins Dufayel.
Tout naturellement, elle se forme à l'Ecole des arts appliqués de Paris, puis étudie le dessin à l'Académie de la Grande Chaumière.
Elle fait un passage dans l'atelier de Jean Dunand, où elle apprend la technique la laque.
Elle rencontre
Jean Gatard, militaire et polytechnicien, qu'elle épouse en 1931. Au cours de ses voyages dans les colonies en Indochine, Algérie et Maroc, elle pratique le modelage de la terre, mais son mari chef d'un réseau résistant est fusillé en 1943 par le régime nazis. Avec ses deux filles, elle rentre sur Paris rejoindre son frère,
Georges Jouve, auprès duquel elle perfectionne la pratique de la céramique et le sens de l'esthétique, indispensable répondre à l'exigence du 'Beau dans l'utile.'
A Paris, elle installe un premier atelier de céramique rue Guénégaud avant de reprendre celui du couple Pierlot, au 10 rue de Buci. Influencée par le travail de son frère pour la forme et le choix de émaux (jaune, vert anis, blanc et noir), elle produit des pièces élégantes de belle qualité. Ce sont des vases légèrement asymétriques, des coupes, des plats, ...) et du petit mobilier comme des luminaires et des tables basses aux tons foncés.
En 1947, elle affirme son style en créant un émail raffiné doré, cuivré sur fond noir, rappelant l'univers la laque. C'est aussi à cette époque qu'elle commence à créer des boutons en céramique pour les grands couturiers. En 1950, elle épouse de design décorateur, Maurice Pré, et continue sa production de céramique dans de nouvel atelier, rue Buci. Le succès est au rendez-vous au Salon des artistes décorateurs et Salon des métiers d'art (expositions jusqu'en 1963), au Salon des métiers d'art (1963,1964), celui des arts ménager, etc., et dans différentes galeries en France (La Demeure, La Crémaillère, l'Arcade, etc. )et à l'étranger.
Au milieu des années 60, elle délaisse les pièces de formes pour se consacrer aux bijoux avec des colliers en céramique et en résine et des diadèmes que Michel Faré
qualifie 'd'un travail précieux.'
Ses pièces sont signées DG sous l'émail, au revers.
Texte © Christine Lavenu (11/08/2022)
Sources
Michel Faré - La céramique contemporaine, Compagnie des arts photomécaniques, Strasbourg, Paris 1953
Staudenmeyer Pierre - La céramique française des années 50, Editions Norma, 2004.
Come Rémy, Bartoletti Laurence, De Bruignac-La-Hougue, Forest Dominique, Gros Anne, Lacquemant Karine - Création en France, Arts Décoratifs 1945-1965, Gourcuff Gradenigo, 2009.
Wattel Jean-Jacques et Bénédicte - Mission céramique Collection, Editions Louvre victoire, 2013.