Elle raconte : " En Janvier 1952, lors de l'exposition des gravures de Picasso à la Maison de la Pensée à Paris, j'ai eu le privilège de rencontrer Pablo Picasso, ceci grâce à mon oncle le Professeur Valadarès, physicien portugais, et représentant le Portugal en exil antifasciste, quand Picasso lui, représentait l'Espagne anti franquiste.
Picasso et mon oncle se rencontrent là pour la première fois. En 1952, Ils font ensemble le voyage à Sheffield pour participer au congrès des intellectuels pour la Paix.
Pendant ce voyage, Picasso dit à mon oncle qu'il fait de la céramique à Vallauris et nous invite à venir le voir. Quand je découvre son travail, j'ai le coup de cœur et l'envie d'apprendre ce métier.
Plus tard, je rencontre à Vallauris celui qui deviendra mon mari Eugène Fidler (là où je fais mon stage chez le céramiste R. Maurel), et je suis restée vivre avec lui. Il était lui-même peintre et céramiste. En 1963, la galerie
Madoura, des Editions Picasso, est gérée par
Suzanne et Georges Ramié. IIs ont quelques années auparavant comme hôtesse Jacqueline Roque, qui devient Jacqueline Picasso; c'est alors que Suzanne Ramié demande à mon mari si je peux prendre ce poste à la poterie Madoura. Je devais rester un été. Je suis restée cinq ans !
C'est ainsi que j'ai pu côtoyer très souvent Picasso, qui me surnommait "la portuguesa", car je suis native des îles portugaises des Açores."