Il explique : « Un peintre travaille avec un cadre carré ou rectangulaire. J’utilise mes formes spécifiques pour créer avec elles de petits univers. »
Il utilise la technique antique de la terre sigillée, qui ‘consiste à décorer les pièces de céramique avec des argiles extrêmement fines, longuement décantées avant d’être apposées sur la forme tournée ou modelée’.
Sur la surface, Tjok travaille la matière et la couleur. Il imagine des lignes, des signes et des symboles qu’il lie à la forme : l’objet devient porteur de message et de sens.
L’aspect fonctionnel de l’objet a complétement disparu, seul le message compte, l’énergie qui s’y dégage. Tjok invente son propre langage visuel et conceptuel, proche de la pensée abstraite.
Son univers rappelle le mystère des monolithes du film ‘2001, l’Odyssée de l’espace’ de Stanley Kubrick et le thème des connexions avec le cosmos. Comme Kubrick, Tjok Dessauvage aborde plusieurs thèmes dont la technologie ou l’évolution humaine.
D’ailleurs, le céramiste trouve l’inspiration dans la nature, la technique, l’histoire, les arts plastiques ou encore les films.
Dans chacune de ses pièces se cache une énergie, un message graphique émetteur d’un signal.
Et avec la technique de la terre sigillée, qui renvoie à l’idée des civilisations anciennes, l’écho est amplifié, si l’on est à l’écoute de sa terre.